Bruges La Morte

Bruges- la- MORTE, Georges Rodenbach, Editions Bruxelles, 1986.
Cet auteur est né le 16 juillet 1855 à Tournai. Il est donc Belge mais il a des origines allemandes. En 1877, il publie son premier recueil de vers, Le Foyer et les Champs. Il décède le 25 décembre 1898 à Paris. Il était un grand poète et romancier symboliste belge de la fin du XIXe siècle.
Dans son roman Bruges-la-Morte, il nousoffre une vision d'un homme désorienté, Hugues Viane, qui, ne peux supporter la mort de sa femme, et va se rendre à Bruges ville qui lui permettra de rester dans son deuil et dans son état d'esprit.
Écrit à fin du XIX siècle, le narrateur nous situe dans la ville Bruges où la femme morte, Jane, Hugues, Barbe, le peuple et la ville même sont des personnages de cette histoire.
Le livre c´estune histoire court mais intense, qui se divise en XV chapitres pleins de souvenirs et de la solitude d´un homme veuf, Hugues Viane qui se remet mal de la mort de sa femme :
« Voilà cinq ans qu´il vivait ainsi, depuis qu´il était venu se fixer à Bruges, au lendemain de la mort de sa femme. Cinq ans déjà ! Et il se répétait à lui- même ; veuf !être veuf ! » (pag. 19)
C´est aussi l´obsession d´unhomme pour sa femme mort et comme un jour il se rencontre avec une autre jeune femme qui ressemble à sa femme à tel point qu'il la vois comme une réincarnation de son épouse.
Cet homme décide de s´installer à Bruges, ville où il achète une maison.
Tout l´histoire se développe à Bruges, une ville qui est devenue effacée et triste, silencieuse et nostalgique de son passé, une ville mortejustement.
« A l´épouse morte devait correspondre une ville morte » (Pag 25
Bruges sert de miroir à l'état d'âme du personnage principal, récemment devenu veuf, qui a perdu son enthousiasme pour la vie.
Effectivement, Hugues s’est retiré après la mort de sa femme à Bruges, ville décrite comme morte, triste, mélancolique et grise dans le bouquin. Il pensait que cette ville lui aiderait à faire sondeuil mais sans effets :
L´autrefois cette Bruges- la Morte, dont il semblait aussi le veuf… pag 47.
La ville est un personnage essentiel, associé aux états d´âme. Hugues a fin du livre nous dit ;
« Morte…morte…Bruges-la- Morte… » d´un air machinal. D´une voix détendue, essayant de s´accorder : « Morte…morte…Bruges- la- Morte » avec la décadence des dernières cloches, lasses, lentes, petitesvieilles extenuées qui avaient l´air- est- ce sur la ville, est- ce que sur une tombe ?- d´effeuiller languissamment des fleurs de fer » ( Pag. 105)
Tout la maison est décorée avec des portraits différents âges, éparpillés un peu partout (Pag. 21), souvenirs de sa femme, tout les effets personnels, des photographies et la chose plus important pour lui, la mèche de cheveux dans une pièce danslaquelle lui seul et sa servante peuvent entrer :
« Le trésor conservé de cette chevelure intégrale qu´il n´avait point voulu enfermer dans quelque tiroir de commode ou quelque coffret obscur- c´aurait été comme mettre la chevelure dan un tombeau !- aimant mieux, puis que´elle était toujours vivante elle, et d´un or sans âge, la laisser étalée et visible comme la portion d´immortalité de son amour! » (Pag 22)
Il y avait dans ces pièces, trop de trésors, trop de souvenirs d´Elle et de l´autrefois pour laisser la servante, Barbe y circuler seule.(Pag21)
Dans une promenade il se rencontre à Jane Scott, la jeune femme qui est l´illusion de la morte. Il y a une vraie ressemblance entre elle et sa femme:
« Puisqu´elle devait être pour lui l´illusion de sa morte retrouvée, il était justequ´elle apparût d´abord conne une ressuscitée, descendant d´un tombeau parmi decor de féerie et de clair de lune » (Pag.40)
Sa voix est identique à celle de sa défunte femme :
« La voix aussi ! La voix de l´autre, toute semblable et réentendue, une voix de la même couleur, (…) Le démon de l ´Analogie se jouait de lui » (Pag. 39)
Par malheur la ressemblance ne dure pas longtemps, car bientôt...