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LES VEINES OUVERTES DE L’AMERIQUE LATINE
EDUARDO GALEANO

Présentation bibliographique
Les veines ouvertes de l’Amérique Latine fut écrit en 1971 par Eduardo Galeano, Uruguayen, et
parut en 1981 aux éditions PLON dans la collection « Terre Humaine ». Ce livre de 436 pages fait
20 cm de long et 13 cm de large. Il contient 41 photographies hors texte, 3 cartes, une annexe
statistique, de 42pages, commentée par Carlos Sa Rêgo et enfin, un index de 30 pages clos le livre.
Avant-propos
Ce livre expose l’histoire du pillage d’un continent : l’Amérique Latine. En effet, le projet de
Galeano était de suivre, siècle après siècle, et dans les moindres détails, la honte du mécanisme qui
a conduit à la dépossession des terres latino-américaines, la ruine de ce continent qui fût pourtantl’un des espaces les plus prometteurs. Dans un tel contexte de domination, d’exploitation de
l’homme par l’homme, il faut indéniablement des responsables. Mais qui sont-ils ? Galeano
explique le rôle qu’ont joué au fil du temps, de l’histoire coloniale de l’Amérique Latine à nos
jours, l’Espagne, le Portugal, l’Angleterre puis les Etats-Unis. Aujourd’hui, chacun de ces payslatino-américains s’écroule à cause d’importantes inégalités et divisions sociales accentuées par le
poids des armées et des polices qui les enfoncent dans une misère de plus en plus profonde.
Cependant, une force nouvelle se lève et se place du côté des pauvres et des persécutés : l’Eglise,
longtemps oppressive, reprend la tradition évangélique de ses débuts et devient à nouveau porteuse
d’espérance.Eduardo Galeano est un écrivain Uruguayen né en 1940 à Montevideo. Il est particulièrement
engagé à défendre son pays, son continent et ses origines. En dehors des Veines ouvertes de
l’Amérique Latine, ses différents ouvrages écrits après sa carrière journalistique et son expulsion
d’Uruguay en sont la preuve. En effet, que ce soit Guatemala, pays occupé en 1967, Vagamundo
écrit en 1973, La chansonque nous chantons en 1975 ou encore la trilogie Mémoire du feu, tous
illustrent le point de vue de Galeano sur son continent, dominé et pillé depuis sa découverte.
Succession des chapitres
PREMIERE PARTIE
LA RICHESSE DE LA TERRE ENGENDRE LA PAUVRETE DE L’HOMME

1/ Fièvre de l’or, fièvre de l’argent
- Stupéfaction des indigènes à l’arrivée des conquistadores
Découverte d’un nouveaucontinent : au début, tous croyaient que ce continent était l’Asie
découvert par la route de l’Ouest. Nouvelles découvertes par les espagnols dont les épices et les
métaux précieux. L’Europe entière a besoin d’argent, la décision de la traversée des mers est prise
en 1492 : Christophe Colomb découvre l’Amérique. Lors de la découverte du Nouveau Monde, les
conquistadores arrivent avec des épées auxpommeaux en forme de croix qui intriguent et apeurent
les indigènes. Le Pape espagnol Alexandre VI consacre la Reine Isabelle (patronne de la Sainte
Inquisition), première dame du Nouveau Monde. En 1495, Christophe Colomb dirige la campagne
militaire contre les indigènes : population décimée ou envoyée en Espagne comme esclave. Au
début du XVIème siècle, l’esclavage des indiens est interdit.Plus tard, Christophe Colomb
découvre l’île de San Salvador, le Venezuela, puis en 1503, la Jamaïque, le « Paradis Terrestre ». En
1519, Hernan Cortès découvre le trésor aztèque de Moctezuma. En 1545, découverte de Potosi et
mythe de l’Eldorado: mirage de la « colline qui reluisait d’argent ».
=> Conséquences de cette épopée espagnole et portugaise : propagation de la foi chrétienne,usurpation et pillage des richesses. Europe : volonté de dominer le monde entier.
- Nouvelles découvertes
En 1494, le Traité de Tordesillas permet au Portugal d’occuper les territoires américains au-delà de
la ligne de séparation tracée par le Pape. En 1513, Vasco Nunez de Balboa découvre le Pacifique
Sud. En 1519, Hernan Cortès quitte Cuba pour le Mexique. En 1522, seulement 18 survivants de...