Dossier Perou

LES ENQUÊTES du MOCI

PÉROU 16 Le chemin escarpé de la stabilité. 20 Lima et le désert péruvien : relancer la décentralisation. 21 Arcopa diversifie sa production. 24 Pêche : une ressource bien gérée mais des espèces à valoriser. 25 Accor à Cuzco et à Lima. 26 Un fort potentiel touristique. 27 Eau : assainissement et distribution, un marché qui s’élargit. 28 Infrastructures et services publics: relance des privatisations et des concessions. 29 TroisBID prévoit Vladimir Radovic, représentant de pour 2002. » questions à la BID à Lima « La 400 millions de dollars de prêts

ENQUÊTE
Exportateur de minerais et de farine de poisson, le Pérou, bénéficiant de sa politique d'ajustement structurel, de la confiance du FMI et des investisseurs internationaux, lance un programme de grandsprojets d'investissements, de privatisations et mises en concession, de modernisation de l'État et de décentralisation… Autant de pistes à suivre par les entreprises françaises.
La France reste encore bien peu présente au Pérou malgré l’amélioration de la situation économique et le potentiel important qu’il offre dans de nombreux secteurs. Les français ne devraient pas trop tarder à se mettre sur lesrangs. Banque mondiale, FMI et BID s’accordent à soutenir ce pays dont l’avenir est très prometteur.
Photo : Daniel Belcberg

eux fois la France en superficie, peuplé de 26 millions d'habitants, le Pérou n'est pas seulement le premier producteur mondial de farine de poisson, deuxième d'argent, troisième d'étain, quatrième de zinc et de plomb et cinquième de cuivre. Ce pays, riche en ressourcesnaturelles, minières et gazières, a expérimenté depuis 1990 les réformes de la « première génération » : contrôle de l'in-

D

PEROU LE CHEMIN ESCARPÉ
DE LA STABILITÉ
flation, libération des prix, réduction de la taille de l'État, privatisation des principales entreprises publiques, changement des règles macroéconomiques, etc. Après ces réformes de grande ampleur, il reste au gouvernementd'Alejandro Toledano élu en juin 2001 à réaliser les réformes de la « seconde génération », non moins importantes : décentralisation, renforcement des gouvernements locaux, amélioration de la couverture maladie, de la qualité de l'éducation et de la santé, lutte contre la pauvreté, l'insécurité urbaine et le sous-équipement des zones rurales, dans un pays où la moitié de la population se situeau-dessous du seuil de pauvreté. La décennie 1990-2000 a, en effet, été marquée par un rétablissement des grands équilibres grâce à la reconstruction d'une administration fiscale. En quelques années, le Pérou a cessé d'être l'une des économies les plus étatistes d'Amérique latine, adoptant un des processus de réforme les plus rapides et les plus profonds du continent. L'ouverture aux investissements,notamment par des privatisations et des mises en concessions minières (au total 100 entreprises publiques privatisées), a été entreprise avec la mise en place d'un cadre réglementaire et la création d'organismes de contrôle et de régulation. Les privatisations ont connu un réel succès, compte tenu de la sécurité retrouvée et de l'assainissement des finances publiques. Le

Par Patrick de SagazanLE MOCI . N°1528 . 10 JANVIER 2002

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pays, en partie détruit par une guerre interne, a en effet été pacifié. Afflux de capitaux étrangers Il s'est aussi doté d'une législation des investissements particulièrement libérale qui a favorisé la forte croissance des...