Du Despotisme Au Lumières: L'Épopée Révolutionnaire.

Problématique D'une part, la Révolution française est le résultat d'une crise à la fois politique, sociale et financière durant la seconde moitié du XVIIIe siècle. D'autre part, cette révolution, qui est bourgeoise et libérale, ne profitera pas aux masses populaires sur le plan politique, comme les philosophes des Lumières le souhaitaient ardemment. De ce fait, on ne peut donc pas parler dedémocratie telle que définie par René Rémond. Commentez.

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« Le droit des peuples à
disposer d'eux-mêmes. » -Ronald Gosselin

Introduction La première partie de ce travail portera d'abord sur les causes de la Révolution française. D'une part, les causes structurelles et conjoncturelles seront abordées. D'autre part, il sera démontré combien les idées des Lumières ont motivé la révolution del'été 1789. Dans la deuxième partie, il sera démontré le lien étroit entre les idées des Lumières et cette révolution qui est à la fois bourgeoise et libérale. Enfin, il sera expliqué pourquoi on ne peut parler de démocratie telle que décrite par René Rémond. I. Féodalité et despotisme, un ras-le-bol populaire. La monarchie absolue qui s'exerce en France depuis le XIIIe siècle est loin de fairel'unanimité. D'un côté, il y a un monarque absolu qui dirige d'une main de fer. Toutes oppositions, quelles qu'elles soient, sont lourdement réprimandées. Quant à elle, la religion catholique fait office de religion d'État et bénéficie d'un très grand pouvoir politique. Ensemble, souverain et clergé dirigent la France dans leurs meilleurs intérêts. Dans ce contexte s'immisce une élite bourgeoise qui sedéveloppe grâce à l'essor du capitalisme. Cette bourgeoisie, guidée par les idées des Lumières, avide de richesses et de pouvoir, donnera aux masses populaires les arguments pour renverser la monarchie absolue. A. Les causes structurelles et conjoncturelles. Des causes dites structurelles ou profondes ont donné Racine à la Révolution française. Elles s'expliquent par des raisons économiques etpolitiques. Puis d'autres causes dites conjoncturelles, ou immédiates viennent renforcer le mécontentement général. Elles sont issues de deux facteurs principaux : les conditions de vie exécrables du tiers état et les privilèges accordés aux deux autres ordres: la noblesse et le clergé. Avec comme trame de fond la révolution industrielle et le commerce triangulaire, une élite bourgeoise composée deriches commerçants, de banquiers et d'entrepreneurs cherche à accroitre leur profit. Poussé par les idéaux capitalisme, l'élite bourgeoise critique de plus en plus la monarchie absolut et le système féodal qui en découle. Pour cette élite qui investit ses profits en achetant des terres dans les campagnes, la structure traditionnelle du système féodal ne répond plus aux attentes du capitalisme. Cefaisant, le système féodal est devenu un obstacle à l’accroissement des profits. « En pleine ascension 2

sociale et croyant au progrès, elle a la certitude de représenter l'intérêt général et elle désire assumer la croissance économique de la nation entière.1 » L'un des deux systèmes économiques devait disparaitre.2 Par contre, la bourgeoisie seule ne pouvait renverser plusieurs siècles deservage. Elle devait donc convaincre les masses populaires du bienfondé du capitalisme. Dans cette optique, la bourgeoisie poussa les masses populaires à se révolter en leur dressant le portrait d'une société plus juste et équitable pour tous. Une société fondée sur les idées des philosophes des Lumières. « L'ami du roi de l'abbé Royou présente, en 1791, une autre interprétation qui démontre la crisesociale de l'Ancien Régime. Il stigmatise l'attitude d'une aristocratie qui s'est dévoyée en luttant contre la monarchie absolue et en donnant au peuple l'exemple de la révolte. 3 » Les masses populaires ne furent point difficiles à soulever. Représentant près de 85% de la population 4, le poids politique du tiers état était un enjeu primordial aux élites bourgeoises. « Nulle terre n'est sans...