Dumezil
Páginas: 46 (11298 palabras)
Publicado: 28 de septiembre de 2010
Commissaire scientifique Bernard Sergent Chercheur au CNRS, il est l’auteur d’ouvrages concernant le monde indo-européen (L’homosexualité indo-européenne dans l’Europe ancienne, Payot, 1986 ; Les Indo-européens, Histoire, langues, mythes, Payot, 1995 ; Genèse de l’Inde, Payot, 1997 ; Celtes et Grecs, I, Le livre des héros, Payot, 1999), et plus particulièrement ledomaine grec (L’homosexualité dans la mythologie grecque, Payot, 1984 ; Les trois fonctions indo-européennes en Grèce ancienne, I, De Mycènes aux Tragiques, Économica, 1998). Il collabore régulièrement aux revues Ollodagos (Bruxelles), Revue de l’Histoire des Religions (Paris), Dialogues d’histoire ancienne (Besançon). ©adpf-ministère des Affaires étrangères, Paris Avertissement: Contrairement à laversion imprimée de cet ouvrage, nous n’avons pu reproduire ici les caractères spéciaux concernant les mots indiens, iraniens et scandinaves.
1. Premières années d’études et rencontre avec Michel Bréal Georges Dumézil est né à Paris le 4 1898. L’histoire de sa famille est un exemple remarquable de la «noria sociale» qu’offrit longtemps l’école. Son grand-père, petit artisan tonnelier en Gironde,permet tout de même à son fils, Jean Anatole Dumézil (1857-1929), d’avoir accès au lycée. Le garçon – futur général – y apprend les langues vivantes et le latin; il se passionne pour la poésie latine, passion qu’il transmet à son fils Georges, l’un des deux enfants qu’il a de son épouse, née Marguerite Dutier (1860-1945). Et ce fils sera l’un des plus grands savants français, le plus notablemythologue (avec Claude LéviStrauss) de sa génération, professeur à l’École pratique des hautes études, puis au Collège de France, et membre de l’Académie française. Le petit Georges est un bon élève. Il apprend le latin et le grec. Dès l’âge de neuf ans, il est capable de lire l’Énéide – ce n’est pas le texte latin le plus facile! Il fait également de l’allemand, et son père l’aide en lui faisant lireun livre sur la mythologie grecque du grand antiquisant Berthold Georg Niebuhr (1776-1831). L’intérêt du jeune Dumézil pour la mythologie des peuples de l’Antiquité remonte donc à ses premières années d’études. Pourtant, ce qui va orienter définitivement la vie du futur savant se situe un peu plus tard, au lycée, lorsqu’un de ses condisciples le présente à son grand-père: Michel Bréal (18321915),l’un des maîtres de la linguistique française du XIXe siècle. Le fondateur de la grammaire comparée est un Allemand, Franz Bopp (1791-1867), auteur d’un monumental ouvrage traitant rigoureusement la comparaison de la grammaire et du vocabulaire des langues de la famille indoeuropéenne. Et c’est Bréal qui traduisit cet ouvrage en français, faisant précéder son édition (1866) de ce que Dumézilqualifiera plus tard de «lumineuse introduction». Il comprend l’intérêt du jeune homme qu’on lui présente pour les langues, lui offre son dictionnaire sanskrit-français, et lui conseille de s’adresser à son successeur, Antoine Meillet (1866-1936), le plus important linguiste français de la première moitié du XXe siècle. Dumézil n’est pas encore à l’université qu’il a déjà appris le sanskrit – et, desurcroît, l’arabe – et lu tous les ouvrages écrits jusqu’alors par Meillet.
2. Les études indo-européennes La famille linguistique indo-européenne a été reconnue à partir du XVIIe siècle, lorsqu’on remarqua que certaines langues d’Europe et d’Asie présentaient des ressemblances dans le vocabulaire – ainsi les noms de nombres, ou ceux de la parenté. Au début du XIXe siècle, Bopp et le DanoisRasmus Khristian Rask précisent les choses en étudiant systématiquement ces langues. Ils s’aperçoivent alors que celles-ci – à savoir le latin, le grec, les langues germaniques, celtiques, baltes, slaves, iraniennes et indiennes – présentent non seulement des ressemblances de vocabulaire – dont le nombre croît considérablement dès qu’on dispose de textes et de dictionnaires –, mais surtout des...
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