Homophobie Dans Le Football

L’Homophobie dans le Football
A l’heure où les « coming out » sont d’actualité comme dans le domaine musical ou encore artistique, où les mentalités et les mœurs ont évolué au profit d’une grande tolérance. La France, en retard face à ses voisins européens, entre dans des débats de mariage et d’adoption pour tous certains s’indignent, en effet, le pays avançant dans un sens de parité etd’égalité pour tous comprend encore un côté bien obscur dans l’acceptation et la reconnaissance des orientations sexuelles. Le sport apparaît et résiste à cette égalité et se complait dans l’homophobie. Ainsi nous nous demanderons : Comment à travers l’évolution de la société et des mœurs, le sport, et notamment le football, reste l’un des derniers bastions de l’homophobie ?
I. L’homophobie dans le sportA. Le sport comme domaine de discrimination « extrême »
B. Des fédérations véhiculant des valeurs dépassées

II. Le football, un sport machiste

A. Des mentalités figées et une discrimination banale
B. Une orientation sexuelle cachée

III. Des alternatives à cette discrimination

A. LGBT : la Fédération Sportive Gay et Lesbienne
B. Les Gay Games
DonneauxGuénaël
I. L’homophobie dans le sport

A. Le sport comme domaine de discrimination « extrême » :

À la veille de la journée internationale contre l'homophobie qui fêtera le 17 Mai son vingt-deuxième anniversaire, en hommage au 17 mai 1990, jour où l'Organisation mondiale de la santé a retiré l'homosexualité de la liste des maladies mentales. Certaines opinions n’ont toujours pas évolué etrestent stéréotypé, notamment dans le domaine sportif, en effet, suite à la première parution d’une enquête chiffrée sur l'état de l'homophobie dans le sport en France (étude menée en Aquitaine tout au long de l’année 2010-2011) le bilan est alarmant. Notons que sur les 922 sportifs (dont 199 footballeurs) interrogés 50,6 % des hommes ont déclaré avoir des attitudes négatives envers les gays, cequi est bien plus élevé que dans les milieux non-sportifs. Cependant les chiffres sont un peu moins élevés en ce qui concerne la position des sportives vis à vis des gay ; ou encore la position des deux sexes vis à vis des lesbiennes. Ainsi dans le tableau présenté ci-dessous nous pouvons observer une étude comparative des attitudes négatives envers les lesbiennes (ATL) et les gays (ATG) chez lessportifs et chez celles des non-sportifs :

| Sportifs | | Non-Sportifs | |
Orientation Sexuelle | ATL | ATG | ATL | ATG |
HOMMES | 9.40 | 13.27 | 6.68 | 8.75 |
FEMMES | 7.35 | 8.07 | 5.14 | 6.45 |

Cependant ces chiffres peuvent être variables suivant les types de sports en effet, nous noterons que dans cette étude réalisée auprès de 922 sportifs, ces derniers appartiennentà des catégories de sport que l’on peut subdiviser en trois divisions, c’est-à-dire :
Dans une première catégorie les sports dits masculins comprenant : le baseball (13), le basket (108), le BMX (6), la boxe (2), le cyclisme (8), le football (199), le handball (60), le judo (77), le karaté (16), le roller (9), le rugby (119), le surf (16) ainsi que le water-polo (14).
Puis, dans une seconde, lessports dits féminins : la gymnastique (33) et la natation synchronisée (2).
Enfin dans une troisième et dernière catégorie, les sports mixtes : l’athlétisme (32), le badminton (25), la course d’orientation (1), l’équitation (15), la natation (84), le tennis (10), et le volleyball (67).
Les chiffres entre parenthèses sont le nombre de sportifs interrogés dans les différentes disciplines.
C’estcependant dans les sports dits masculins que les attitudes négatives envers les homosexuels sont les plus virulentes et cela est en lien avec la politique et les valeurs véhiculées par les différentes fédérations.

B. Des fédérations véhiculant des valeurs dépassées :

Le sport masculin est basé sur des valeurs de virilité et d’affrontement «maîtrisés». Ces deux caractéristiques...