Introduction Aux Problematiques Environnementales
COURS DE F. COUSTON
Patrimoine, environnement, mondialisation, DD sont des notions usuelles qui posent pb
d’usage et de sens.
Par ailleurs la pbtiq environnementale ou écologiste est récente et en pleine évolution : prise
de conscience, changements concrets...
Nécessité de savoir histoire de cette prise de conscience, de connaître sesfreins, d’utiliser les
termes avec précision.
POsitionnement de chercheur : 2 thèses
- L’écologie est un enjeu central du XXIème siècle, urgence de changer notre manière
de voir et de faire;
- La communication a un rôle à jouer dans la résolution des problèmes.
La communication pose pb :
- communication marchande joue sur concepts creux qu’elle galvaude;
- communication politique et citoyenne :pb démocratie et gouvernance.
PREMIERE PARTIE : ETAT DES LIEUX D’UN PROBLEME RECENT OU
COMMENT LA CRISE ENVIRONNEMENTALE POSE LE PROBLEME DU
PASSAGE DU LOCAL AU GLOBAL
Cette problématique ne se pose en ces termes que depuis le siècle dernier. Elle est lié à
l’émergence concomitante de deux problèmes : la prise de conscience de l’effet global de
l’action de l’homme sur la biosphère et lamondialisation.
Toutefois, le problème entre le particulier et le général n’était pas inconnu mais se
posait en termes différents dont on va faire ici un bref rappel.
1. Les 4 manières traditionnelles et modernes de poser le problème du rapport
local/global
a. La pensée magique, et religieuse
b. Le problème philosophique de la place de l’homme
La modernité s’est construite surl’anthropocentrisme : l’homme est le centre du
monde. Cet anthropocentrisme a été révisé au cours des siècles dans le sens d’une atténuation
permanente, mais sans jamais être réellement remis en cause. La découverte du système
héliocentrique au XVIème siècle a été compensée par la mise à distance progressive de Dieu
et l’appropriation par l’homme de son pouvoir créateur. La théorie de Darwin ni les théoriesdéterministes n’ont réussi à ébranler l’idée de la supériorité de l’homme.
La Bible place la nature sous sa domination et la tradition scientifique qui se réfère à
Bacon et à Descartes en fait un grand réservoir de richesses que l’homme peut s’accaparer et
un ensemble de forces qu’il doit apprendre à maîtriser pour son propre usage.
L’homme moderne se construit contre la nature. Freud (1971) abeau avoir infligé à
l’homme ce qu’il nomme sa troisième blessure narcissique après l’abandon du géocentrisme
et la reconnaissance de notre filiation animale, il n’en est pas moins l’auteur de ces lignes :
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« Le mot « culture » désigne la somme totale des réalisations et dispositifs par lesquels
notre vie s’éloigne de nos ancêtres animaux et qui servent à deux fins : la protection contrela
nature et la réglementation des hommes entre eux ».
L’homme reste et demeure un être hors nature. Au nom de cette conception, la
protection de la nature est considérée comme anti-humaniste.
Cette conception est encore majoritaire aujourd’hui et justifie des projets comme ceux
de l’implantation de l’homme sur Mars dans le cas où la planète deviendrait inhabitable.
Une telle conceptionexclut la problématique du local et du global, à moins qu’elle ne
la transforme en une vision de la conquête du local par le global. La problématique moderne
est en effet plutôt celle de l’appropriation, c’est-à-dire celle de l’harmonisation et de la
rationalisation. Le local et le global sont uniquement envisagés en termes de hiérarchie
impérialiste.
Sur ce point, le marxisme et le capitalismes’entendent à merveille : l’épanouissement
de l’homme passe par le travail, c’est-à-dire par la transformation de la nature. On comprend
mieux les réticences face à l’organisation d’une société du loisir. Les 35 heures sont à la bases
une idée des Verts et non de la gauche traditionnelle
c. Le problème politique de l’individu et de la société
La deuxième manière de poser le problème est...
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