Las chroniques des sassanides

Páginas: 51 (12537 palabras) Publicado: 8 de octubre de 2010
Les chroniques des Sassanides, anciens rois de Perse, qui avaient étendu leur empire dans les Indes, dans les grandes et petites îles qui en dépendent, et bien loin au delà du Gange, jusqu’à la Chine, rapportent qu’il y avait autrefois un roi de cette puissante maison, qui était le plus excellent prince de son temps. Il se faisait autant aimer de ses sujets par sa sagesse et sa prudence, qu’ils’était rendu redoutable à ses voisins par le bruit de sa valeur et par la réputation de ses troupes belliqueuses et bien disciplinées. Il avait deux fils : l’aîné, appelé Schahriar, digne héritier de son père, en possédait toutes les vertus ; et le cadet, nommé Schahzenan, n’avait pas moins de mérite que son frère.
Après un règne aussi long que glorieux, ce roi mourut, et Schahriar monta sur letrône. Schahzenan, exclu de tout partage par les lois de l’empire, et obligé de vivre comme un particulier, au lieu de souffrir impatiemment le bonheur de son aîné, mit toute son attention à lui plaire. Il eut peu de peine à y réussir. Schahriar, qui avait naturellement de l’inclination pour ce prince, fut charmé de sa complaisance ; et par un excès d’amitié, voulant partager avec lui ses états, il luidonna le royaume de la Grande Tartarie. Schahzenan en alla bientôt prendre possession, et il établit son séjour à Samarcande, qui en était la capitale.
Il y avait déjà dix ans que ces deux rois étaient séparés, lorsque Schahriar, souhaitant passionnément de revoir son frère, résolut de lui envoyer un ambassadeur pour l’inviter à venir à sa cour. Il choisit pour cette ambassade son premier vizir,qui partit avec une suite conforme à sa dignité, et fit toute la diligence possible. Quand il fut près de Samarcande, Schahzenan, averti de son arrivée, alla au-devant de lui avec les principaux seigneurs de sa cour, qui, pour faire plus d’honneur au ministre du sultan, s’étaient tous habillés magnifiquement. Le roi de Tartarie le reçut avec de grandes démonstrations de joie, et lui demandad’abord des nouvelles du sultan son frère. Le vizir satisfit sa curiosité ; après quoi il exposa le sujet de son ambassade. Schahzenan en fut touché : « Sage vizir, dit-il, le sultan mon frère me fait trop d’honneur, et il ne pouvait rien me proposer qui me fût plus agréable. S’il souhaite de me voir, je suis pressé de la même envie : le temps, qui n’a point diminué son amitié, n’a point affaibli lamienne. Mon royaume est tranquille, et je ne veux que dix jours pour me mettre en état de partir avec vous. Ainsi il n’est pas nécessaire que vous entriez dans la ville pour si peu de temps. Je vous prie de vous arrêter dans cet endroit et d’y faire dresser vos tentes. Je vais ordonner qu’on vous apporte des rafraîchissements en abondance, pour vous et pour toutes les personnes de votre suite. » Celafut exécuté sur-le-champ : le roi fut à peine rentré dans Samarcande, que le vizir vit arriver une prodigieuse quantité de toutes sortes de provisions, accompagnées de régals et de présents d’un très-grand prix.
Cependant Schahzenan, se disposant à partir, régla les affaires les plus pressantes, établit un conseil pour gouverner son royaume pendant son absence, et mit à la tête de ce conseil unministre dont la sagesse lui était connue et en qui il avait une entière confiance. Au bout de dix jours, ses équipages étant prêts, il dit adieu à la reine sa femme, sortit sur le soir de Samarcande, et, suivi des officiers qui devaient être du voyage, il se rendit au pavillon royal qu’il avait fait dresser auprès des tentes du vizir. Il s’entretint avec cet ambassadeur jusqu’à minuit. Alors,voulant encore une fois embrasser la reine, qu’il aimait beaucoup, il retourna seul dans son palais. Il alla droit à l’appartement de cette princesse, qui, ne s’attendant pas à le revoir, avait reçu dans son lit un des derniers officiers de sa maison. Il y avait déjà longtemps qu’ils étaient couchés et ils dormaient d’un profond sommeil.
Le roi entra sans bruit, se faisant un plaisir de...
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