Las ciudades burgesas
Pierre Garello
ANALYSE ECONOMIQUE DU DROIT
Préambule
Ce cours n’est pas un cours ordinaire. • • • • • • • Il y a toujours eu de l’économie en Faculté de Droit Pendant longtemps ce fut de la macroéconomie (Keynes, Marx, les Monétaristes...) Puis il y a eu de la microéconomie avec souvent pléthore de graphiques dont on avait du mal à comprendre l’intérêt On faisaitégalement, et l’on fait encore, de l’histoire de la pensée économique Le cours d’économie apportait ainsi au juriste, dans le meilleur des cas, une solide culture générale (et loin de moi l’idée de dénigrer l’importance d’un tel savoir) Mais c’était un enseignement « plaqué » sur le droit et dont on n’attendait pas qu’il contribue directement à la formation du juriste. Ce nouvel enseignement, bien querestant fondamentalement un cours d’économie, a une autre ambition : il ne s’agit pas de « mettre l’économie à la portée du juriste », mais de convaincre le futur juriste que l’économie peut directement l’aider dans sa tâche quotidienne. Je suis très heureux de participer à cette nouvelle aventure et remercie le corps enseignant de la Faculté de Droit d’Aix-Marseille de nous avoir ouvert cetteporte, de montrer, par la création de ce cours (à l’Automne 2008), qu’économistes et juristes peuvent penser leurs collaborations différemment.
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Qu’attendre au juste d’un nouveau cours d’économie fait pour les juristes ? • Tout d’abord, le plus évident, ce cours essaiera de traiter de problèmes qui intéressent directement les juristes : o Le contrat o Le droit des sociétés o Le droit de laconcurrence o Les procédures juridiques Mais aussi ce cours insistera sur les enseignements de la science économique les plus à même d’enrichir le regard du juriste dans son activité professionnelle : o Mieux comprendre la dimension stratégique des interactions (théorie des jeux, ...) o Développer le réflexe consistant à « voir plus loin », à tenter d’anticiper les réactions des individus (pensons,par exemple, à l’adoption d’une nouvelle réglementation). Bastiat et la différence entre un bon et un mauvais économiste...
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Notes AED 2009-2010 Ce cours s’inscrit dans une jeune tradition • • • • • •
Pierre Garello
L’AED débute dans les années 60 aux Etats-Unis d’Amérique Elle est au départ l’affaire des économistes (nous verrons pourquoi dans un instant) Journal of Law andEconomics (1958, Aaron Director) Dans les années 70 les juristes commencent à s’y intéresser (le Juge Posner emboîte le pas à Calabresi) Journal of Legal Studies Puis le mouvement se répand en Europe (y compris dans les pays de tradition civiliste— Allemagne, Italie) Aujourd’hui, la plupart des Law Schools ont un enseignement d’AED. Il existe aujourd’hui en Europe plusieurs Master de Law andEconomics ainsi que deux programmes internationaux de doctorat.
Ce cours s’inscrit également dans une tradition plus ancienne • Pour ne prendre que deux exemples : la réflexion des scolastiques intégrait des considérations purement juridiques (on avait redécouvert le droit Romain) et des considérations économiques. Schumpeter (et bien d’autres aujourd’hui) voit dans cette école les précurseurs de lascience économique moderne. Le second exemple sera Adam Smith, « père » de la science économique mais aussi auteur de « Lectures on Jurisprudence » Enfin rappelons que, dans notre pays, les facultés d’économie n’ont pris leur autonomie par rapport aux sciences juridiques que fort récemment (années 70). La promiscuité entre les deux disciplines était forte jusqu’à récemment. Retour aux sources ?
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Un retour tardif en France et la crainte d’un science économique hégémonique ? • • • • • • • Il faut toutefois constater que l’accueil réservé en France à cette nouvelle discipline (ou discipline renouvelée) a été plutôt froid. Pourquoi ? Il y a peut-être des spécificités françaises (l’économie semble parfois être enseigné différemment en France !1) Il y a aussi la crainte d’un...
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