Licenciado

Le pouvoir enchaîné.

Participation intense au pouvoir politique mais tout en g ardant une certaine distance par rapport à celui-ci pour se permettre de juger. La scène politique ressemble à une arène plutôt qu’à une agora. La socio va chercher non à porter un jugement de valeur mais plutôt à comprendre. Il faut souligner l’importance des réseaux en politique et les interdépendances qui lientles acteurs entre eux. Il y a des contraintes liées au champ dans lequel se déroulent les actions qui contribuent elles-mêmes à reproduire le système. Il faut intégrer dans l’analyse les stratégies des acteurs, leur identité propre et les réseaux dont ils dépendent. Cet ouvrage ne traite pas du pouvoir en général mais essentiellement du pouvoir ministériel. De plus il s’agit ici de décrire destendances générales qui sont susceptibles de perdurer sur le long terme et ce surtout pour le système politique en Belgique (complexité institutionnelle, réseaux et stratégies). Eraly s’est intéressé aux domaines essentiellement problématique dans la politique et non pas à ce qui fonctionne bien, le tableau brossé peut donc paraître fort pessimiste. La sociologie se retreint en général à l’étude desdominés et non à celle des dominants, il s’agit donc de rendre à ceux-ci leur place d’acteurs, ce qui ne revient pas à cautionner l’ordre social établi pour autant.
1) La conquête du pouvoir.
Politique, 2 définitions : a) stratégies développées en vue d’accéder et de se maintenir au pouvoir.
b) manière de gouverner.
La première définition estla condition logique de la seconde.
Jeu perpétuel de positionnement.
2 niveaux dans une action ministérielle : 1) stratégies proprement politiques(pouvoir de l’homme politique au sein de son parti.
2) stratégies suivies par les ministres dans le cadre de leurs compétences ( gouvernance.
A. L’éventail des ressources et desstratégies.
Acteur politique est au moins partiellement rationnel, il tend à consacrer du temps à sa carrière( analyse stratégique.
Il est possible de dégager certaines constances, une nomination politique ne se fait pas uniquement sur base des compétences mais peut être un moyen de consolider sa base électorale, préserver l’équilibre du parti, conforter son propre pouvoir. Lastructure d’un grand parti n’est pas fortement hiérarchisée mais teint plutôt de la logique des réseaux, c’est une structure lâche. Un président de parti ne dispose enfin que d’une autonomie limitée, c’est un primus inter pares.
a) Les cinq types de ressources politiques.
Ressource : tout ce qu’il est possible de mobiliser dans une relation pour obtenir quelque chose despartenaires si partenaire dépend de moi et que je peux tirer profit de cette dépendance en contrôlant une zone d’incertitude. Quelles ressources ?
1) enracinement local(représenter un potentiel de voix dans un bastion fidèle, ce qui implique un travail de proximité.
2) Ressources médiatiques.
3) Ressources de représentation, pouvoir être capable de représenterun monde particulier et de défendre les revendications de ce monde particulier. Défenseur d’une cause ou d’un milieu particulier.
4) Ressources d’adhésion interne, popularité auprès des militants et des sections locales.
5) Ressources interpersonnelles, services rendus auparavant, intérêt particulier.
b) La politique comme art de se faire A.I.M.E.R.A= adhésion interne
I= interpersonnel
M= médiatique
E= enracinement local
R= représentation
+ dimension d’expérience professionnelle au triple sens de :
1) compréhension des règles du jeu
2) capacité à capitaliser les ressources
3) acquisition de la résistance nerveuse
Les qualités...