Ninos en situacion de calle

Selon le rapport 2006 du Programme des Nations Unies pour le Développement, il se classe au 154ème rang sur 177 pays au regard de l’indice de développement humain. Près de 66% de sa population vit en dessous du seuil de pauvreté avec un accès de plus en plus limité aux services et biens de base comme la santé, l’éducation, le logement, l’eau et l’assainissement.
Issus des milieux les plusdéfavorisés, privés de cadre familial structurant, les enfants des rues constituent une population particulièrement vulnérable et très sensible à la dégradation sécuritaire et sanitaire d’Haïti. Livrés à eux-mêmes et sans aucune prise en charge, ils sombrent rapidement dans la délinquance et adoptent des comportements à risques pour leur santé physique et mentale (prostitution, usage de drogue, etc...).À Port-au-Prince depuis 2004, Aide Médicale Internationale (AMI) a décidé de leur venir en aide en intervenant directement dans la rue pour leur assurer un soutien personnalisé et proche de leurs besoins. Déstigmatiser, socialiser, intégrer, nos équipes s’y emploient chaque jour par ses liens avec les différentes ONG locales, internationales et les autorités haïtiennes.
À travers l’objectif deManuel Lagos Cid, ce document témoigne du quotidien de quelques 2 000 enfants et jeunes des rues de Port-au-Prince soutenus par les actions médicales et psychosociales d’Aide Médicale Internationale.
Les bases
Pour se recréer un climat de sécurité, les enfants se regroupent par «bases». Ces lieux d’habitation sont régentés par des caïds, qui y établissent les codes
de conduites et les règles.Base Jamaïque : Augustin et Josué, 6 ans, devant leur modeste baraquement.
Les baraquements sont
organisés à l’instar des villas
des quartiers huppés, illusion
d’une vie normale.
Base Jamaïque.
Un point d’eau, une douche de
fortune, malgré le manque total d’infrastructures, les enfants
soignent leur apparence et veillent à rester propres.
Base Aéroport.

Souvent insalubre,
l’eau estaussi vecteur de
maladies : parasites intestinaux, gastrites, maladies de peau

Deux tiers de la population vit en dessous du seuil de
pauvreté. Avec à peine 70 gourdes haïtiennes par jour soit 1,5 euro (salaire ouvrier moyen) une grande partie des
habitants n’a à peine de quoi s’acheter une petite marmite de pois noirs ou de riz local dont le prix varie entre 30 et
35 gourdes sur le marchélocal.
Deux tiers de la population vit en dessous du seuil de
pauvreté. Avec à peine 70 gourdes haïtiennes par jour soit 1,5 euro (salaire ouvrier moyen) une grande partie des
habitants n’a à peine de quoi s’acheter une petite marmite de pois noirs ou de riz local dont le prix varie entre 30 et
35 gourdes sur le marché local.
Pour survivre, les enfants exercent alors divers petits boulots.David, 12 ans, nettoie des voitures et collecte des emballages.

Pour subvenir à ses besoins, Joseph, 9 ans, cire des
chaussures et transporte de l’eau

Livrés à eux-mêmes, les enfants et jeunes des rues sombrent très vite dans la délinquance et la drogue.

Livrés à eux-mêmes, les enfants et jeunes des rues sombrent très vite dans la délinquance et la drogue
Marijuana, alcool, cocaïne, colle,dès le plus jeune âge, tous les moyens sont bons pour fuir la réalité,
les problèmes familiaux.

Au vu de cette situation des plus préoccupantes, Aide Médicale Internationale a choisi de venir en aide aux enfants et jeunes des rues de Port-au-Prince en intervenant directement sur leurs bases pour assurer un soutien personnalisé proche de leurs besoins. Sillonnant quotidiennement les rues de lacapitale haïtienne, nos équipes ont alors mis en place quatre volets d’intervention :
Volet médical
Nos cliniques mobiles permettent aux enfants et jeunes des rues d’avoir un accès à des soins de santé de qualité et à un suivi médical adapté.
Volet prévention
Pour informer et sensibiliser sur les comportements à risques et leurs conséquences.
Volet comportements à risques
Visant à assurer...