Por Qué Los Colombianos Somos Pobres

Théorie de Grice 1979

1. Distinction phrase/ énoncé :
- Phrase = suite de mots, qui ne varie pas en fonction des circonstances dans lesquelles elle est prononcée.
Caractérisée par sa structure syntaxique et sa valeur sémantique (ce qui est dit).
Etude de la phrase : objet de la linguistique

- Enoncé = résultat de l’énonciation d’une phrase, qui varie en fonction descirconstances dans lesquelles elle est prononcée. Véhicule ce que le locuteur veut communiquer (souvent plus que ce qui est dit).
Etude de l’énoncé : objet de la pragmatique
Exemple : « Il est midi »
Ce qui est dit = annonce de l’heure
Ce qui est communiqué = il est temps de rendre vos copies / il est temps de faire la pause/ tu es en retard/ j’ai faim…

2. Implicitation

Implicitation : Fait decommuniquer, par l’énoncé, au delà de ce qui est dit par la phrase
Ce qui est communiqué = ce qui est dit + ce qui est implicité

* Implicitation conventionnelle (ou lexicale)

L’Implicitation découle de conventions = sens conventionnel des mots utilisés + forme de la phrase : suffisants pour déterminer ce qui est dit et ce qui est communiqué.
Contexte et situation de communication: aucun rôle dans l’interprétation de ce type d’énoncés.

Exemple : Pierre est français, il est donc chauvin.
Convention utilisée = conclusion (signalée par donc)
Implicitation conventionnelle = « les Français sont chauvins »

* Implication conversationnelles (ou discursive)

Egalement possible de communiquer au-delà de ce qui est dit en recourant à un moyen conversationnel (oudiscursif), comme les actes de langage indirects
=> l’Implicitation nécessite un raisonnement de la part de l’interlocuteur

2 types d’implicitations conversationnelle:

* Généralisée : (correspond aux actes de langage indirect conventionnel chez Searle)
Implicitation entrée dans l’usage, automatiquement déclenchée par l’utilisation de certaines formes linguistiques dans l’énoncé=> Indépendante du contexte.
Exemple : Peux tu fermer la fenêtre ?
Requête formulée de manière détournée = Implicitation conversationnelle généralisée = Ferme la fenêtre.

* Particulière

Ne se déclenche pas automatiquement.
Mise en œuvre par la relation établie entre l’énoncé et certains éléments liés au contexte et aux circonstances particulières de la situation de communication.Exemple : Il fait froid ici
Implicitation conventionnelle particulière = Ferme la fenêtre.

Les Implicitation mettent en œuvre :
- le principe de coopération
- des maximes conversationnelles.

2. Principe de coopération et maximes conversationnelles

Dans une conversation, on tend vers un but commun
=> Les locuteurs respectent un principe de coopération
Une contribution estcoopérative si elle respecte 4 maximes de conversation :

Quantité : « Donnez autant d’information qu’il est requis, mais ne donnez pas plus d’information qu’il n’est requis »
Qualité : «  Que votre contribution soit véridique, n’affirmez pas ce que vous croyez être faux et n’affirmez pas ce pour quoi vous manquez de preuves. »
Relation ou pertinence : « Soyez pertinent, parlez à propos »(mise en relation avec ses propres énoncés précédents et avec ceux des autres intervenants.)
Manière : « Soyez clair, évitez les obscurités, évitez d’être ambigu, soyez bref et soyez ordonné » (ex : ordre chronologique pour rapporter une succession d’événements)

NB : Plus important de respecter certaines maximes que d’autres (qualité vs quantité).

=> les interlocuteurs peuvent les respecter,mais aussi les transgresser.
Le non respect d’une maxime conversationnelle n’entraîne pas obligatoirement l’échec de la communication
=> Possibilité d’exploiter une maxime transgressée.

* Respect des maximes conversationnelles
Lorsqu’il y a équivalence entre ce qui est dit et ce qui est communiqué => pas d’implicitation (ex1) ou implicitation conventionnelle (exemple2)...