Qu'est-ce que les lumières

Emmanuel Kant : Qu’est-ce que les Lumières (1784)

Lire et comprendre un texte philosophique implique s’embarquer dans une tâche tant «captative » qu’appréhensive (c’est-à-dire, être partie d’un processus à la fois active et passive) qui a besoin, par conséquent, de l’établissement des certaines exigences. D’abord, il faut que l’écrit soit situé dans un contexte et, simultanément, qu’il soitcompris d’une manière tant autonome que constitutive d’une totalité. Et puis, c’est impératif que celui qui prend cette tâche, laisse au côté des préjugés qui pourraient être présent dans l’approche.
Alors, on ne fait pas appel à cette attitude et méthode philosophique de suspension gratuitement, au contraire, elle concerne directement le problème à traiter dans cet écrit. Les Lumières sont décritcomme une disposition au monde où il faut prendre conscience que « la servitude intellectuelle implique le préjugé» .
La figure de Kant, le rigorisme présente en lui, est souvent réduite à une forme de soumission aveugle dont on confond rigorisme et conformisme, ainsi que responsabilité avec perte de choix. Des notions tels que devoir, morale, et la division entre bien et mal se teignent d’unecouloir «moraliste» au sens dogmatique en produisant de cette manière que toute la philosophie kantienne se trouve mal comprisse. Et par contre, si Kant pose précisément ces termes, c’est parce qu’il veut s’adresser à la question de la liberté humain, à la inévitable responsabilité que lui appartient, et non pas à la contrainte sociale. La réflexion sur la raison et sa rapport à la loi morale,doit se reconnaître comme l’expression la plus transparent et la plus légitime qui puisse être de la volonté humaine.
Qu’est-ce que les Lumières comme objet de réflexion s’est choisi donc, par des raisons suivantes: (i) il nous montre un dessin claire sur des formes principales de la morale kantienne, laquelle -à la fois- est présentée fondatrice de l’être humain ; la réflexion morale se placecomme axe essentiel de sa pensée. (ii) Parce qu’il nous permet de mieux comprendre la période des Lumières à partir de Kant (et à Kant lui-même) et non pas, comprendre Kant en lui enferment dans cette période, et (iii) puisque c’est dans le déroulement de cet écrit qu’il fait bousculer l’opposition propre du dogmatisme entre devoir et liberté en proposant pas seulement une réflexion au niveaurationnel, mais aussi pratique. Même, Emmanuel Kant, en essayant de répondre la question qu’on a déjà introduit et qui centre notre analyse, montre comment est-ce que, contrairement à ce qu’on tendrait à penser, on ne peut pas échapper à la liberté.
Poursuivons avec le titre: Qu’est-ce que les Lumières est avant tout une question. Autrement dit, elle s’interroge sur un problème qui n’était pasencore résolu. Un problème, donc, qui ni nous n’est pas encore propre –au sens fort du terme- , ni que n’est pas encore éclairci. Comme toute question, elle se pose pour être répondue, et en plus, comme toute question qui touche un vrai problème, c’est –‘à-dire, qui est présent de manière nécessaire- elle doit d’être répondue. Dans un vocabulaire kantienne, on a l’obligation de se faire, d’agir etrépondre à des vrais problèmes pour accomplir la humanité en nous.
Le fait que Kant lui-même se pose et assume la question sur les Lumières, n’est qu’une autre manière de nous introduire au contenu même du texte. Autrement dit, la formulation et le contenu de l’écrit sont rapportés comme des modes d’un même réalité : se poser la question sur la raison reflet la prise de conscience de sa naturenécessaire et morale, et à la fois, c’est justement l’idée de la prise de conscience laquelle enracine une des notions centrales de la réponse. À savoir ; l’autonomie . L’agir conforme à la loi morale explicite notre être libre et notre responsabilité, car n’est que l’être humain (noumène) celui capable d’autonomie, apte à penser par lui même et à être majeur.
L’Aufklärung, les Lumières, c’est la...