Resumé

ESPACES PUBLICS ET DYNAMIQUE DÉMOSPATIALE EN MILIEU URBAIN. Analyse des conditions thermiques de six espaces publics en trois villes colombiennes. David PERICO AGUDELO. La croissance démographique et l'urbanisation diffuse deviennent l’scenario d’une crise écologique et social importante dans nos villes. Aussi, cette crise nous invite à nous demander sur la qualité de vie dans la ville et sonespace public. L'urbanisation diffuse favorisée par les moyens de transport, s’accompagne de l'extension vers la périphérie des réseaux propres au fonctionnement de la ville, des modes vie et des pratiques sociales qui finalement deviennent perturbations pour l'équilibre de l'environnement. Une étude de l'histoire de la ville (cf. La ville dans l'histoire, Mumford 1969) nous permet de comprendrecomment les concentrations urbaines helléniques ou de la Mésopotámie p.eg., ont su s'adapter au territoire et surtout en sortir un « sain » bénéfice. De ce point de vue, la relation entre ce qui est construit et le milieu environnant (climat surtout) existe depuis toujours. Boserup [1965] présente ce qui pourrait être compris comme une réponse et à la fois invitation de cette relation : la pressionanthropique impose une amélioration des techniques d’invention et production (cf. pression créative). Dans cette thèse, ce n'est pas la richesse qui détermine à la population, mais c’est la population qui détermine la richesse. Si nous extrapolons cette théorie aux nouvelles dynamiques urbaines il sera nécessaire de nous demander comment nous avons évolué nos techniques constructives, de transports,etc. « pour occuper » le territoire. Or, la relation entre ce qui le milieu urbain et le climat existe depuis toujours et c'est l'espace public comme scène de nos échanges avec l'autre, qui sert d’ «enveloppe » protecteur des variations -parfois violentes- du climat. Cependant, la thèse de Boserup que pourrait signifier une invitation à la compréhension des conditions environnementales del'espace public est mise en opposition à la réalité puisque les techniques constructives de l'espace public ainsi que le bas coût de l'énergie ignorent l'importance du climat et le « sens du lieu ». Autrement dit, la morphologie urbaine, la minéralisation et la perte de la couverture végétal de la surface urbaine déterminent le comportement microclimatique de l'espace public et par conséquent lesévénements spatiales et temporaires qu’y sont développés. En partant du postulat que la transformation urbaine doit considérer l'intégration de variables environnementales (climatiques p.eg.) et morphologiques dans les projets de planification et rénovation urbains où l'espace public sert de « terrain » aux actions reconfiguration de l'image et du fonctionnement socio-économique de la ville, cetterecherche il a pour but principal d'explorer les implications une architecture et un urbanisme de haute qualité environnementale dans la conception d'espaces publics urbains en ayant comme base l'étude de ses caractéristiques microclimatiques. Particulièrement, on cherche définir une limite maximale et minimale de confort thermique -comportement- des espaces publics étudiés. La compréhension de larelation entre les formes architecturales, matériels de construction, conditions climatiques et utilisation de l'espace public pourra servir de base méthodologique à de nouvelles approches et/ou transformations du paysage urbain (espace public). Méthodologie: On a choisi les villes de Bogotá, Cali et Barranquilla par son importance dans le pays où ses différences démographiques, géographiques,culturelles et climatiques justifient une telle élection. On a choisi des espaces publics urbains dans des secteurs centraux et périphériques où on peut démontrer la pression démographique sur le sol urbain dans l'intention d'effectuer une comparaison du comportement microclimatique. Deux outils ont été mis en place dans cette recherche. En premier lieu, des mesures in-situ [1] qui deviennent l’scénario...