L'Escalade 1602
Depuis plus d’une année, on avait averti le peuple genevois que le duc de Savoie Charles-Emmanuel se préparait à attaquer Genève. Immédiatement, on prit de grandes précautions : lesmurailles furent réparées, on cloua de grosses plaques contre les portes, la garde fut renforcée. Tous les Genevois étaient préts à l’attaque des Savoyards.
Puis l’hiver passa, puis l’été… et commepersonne ne se montrait, les Genevois se mirent à rire de leurs craintes, pensant qu’il faisait bien trop froid en ce mois de décembre pour que les Savoyards attaquent la ville !
La nuit du 11décembre 1602, un soldat crie aux Genevois : « Tenez-vous sur vos gardes, un danger plane sur la ville ! » Puis tout le monde alla se coucher tranquillement.
Pendant ce temps, les Savoyards marchent d’unpas ferme vers Genève. Le gouverneur de Savoie, D’Albigny, marche en tête, très sûr de sa réussite : il n’avait demandé que 4 hommes pour s’emparer de la ville, le duc Charles-Emmanuel lui en donna2000.
Deux heures du matin. Tout dort paisiblement dans la ville. D’Albigny avait choisi précisément cette nuit-là pour attaquer Genève car c’est dit-on la nuit la plus longue et la plus noire del’année.
Les Savoyards transportent un matériel d’assaut impressionnant : des piques, des lances, des épées, des pétards, des échelles à coulisses peintes en noir.
Silencieusement, les soldats dressentles échelles contre les murailles et commencent leur escalade. 300 hommes sont déjà sur les remparts attendant l’ordre d’attaquer.
Brunaulieu prend le commandement. Soudain… les Savoyards voientun garde genevois qui vient à eux du côté de la porte de la Monnaie : sans bruit, Brunaulieu s’avance et le poignarde.
Mais il n’a pas pu empêcher que le porte-lanterne qui suivait lâche un coup defusil et regagne le poste.
L’alerte est donnée, les soldats genevois montent les rues en criant : « Alarme, alarme, les Savoyards nous attaquent ! » Les Genevois sautent de leur lit, cherchent...
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