Estéthique beardsley

Plus proches de la critique parfaite

La publication d’un ouvrage inédit de Monroe C. Bearsley, disparu pendant plus de 40 ans, s’avère une opportunité unique pour approfondir dans ses théoriesesthétiques.

Expositions, films, livres, disques, spectacles… toutes les disciplines artistiques doivent impérativement passer sous le regard des critiques pour avoir une représentation dans le milieuculturel. Le discours sur l’art est rempli de jugements qui ont par objectif de jeter la lumière (ou la pénombre) sur les différentes œuvres d’art. Des assertions critiques –pas forcément au sensd’une condamnation- qui deviennent des jugements de valeur émis par des critiques professionnels.
Mais, qui juge les critiques? On se pose souvent des questions à propos des œuvres d’art, mais commentjuger ce que le critique dit des œuvres d’art, au delà du simple accord ou désaccord? Que peuvent signifier les passages qu’on retrouve dans toute sorte de critique et dont l’inintelligibilitéprétentieuse risque parfois de confondre les lecteurs?
Le philosophe américain Monroe C. Bearsley nous pose cette question dans son ouvrage “Aesthetics: Problems in the Philosophy of Criticism” dont lemanuscrit, écrit en 1958 et mystérieusement disparu depuis, a été retrouvé récemment et publié par les éditions XXXX. Ce livre, devenu un guide incontestable, décortique les bases de l’esthétique, labranche de la philosophie de l’art qui s’intéresse justement à cette critique de la critique -philosophie de la critique pour certains- et qui essaye de clarifier ce qui se passe quand on fait un effortpour dire quelque chose de vrai et de garanti à propos d’une œuvre d’art.
Pour mieux comprendre son but, parfois peu élucidé, l’esthétique est souvent comparé à l’éthique ou a la philosophie dessciences. Ces deux domaines de la philosophie normalement plus rependus, sont aussi cités dans l’œuvre de Bearsley. Cependant, l’auteur centre une grande partie de son discours à faire une séparation...