La Transgression Sociale Règne Dans La Société Haïtienne

Université Nationale
Faculté de Philosophie et des Lettres
École de Littérature et Sciences du Langage



Atelier d’expression II





La transgression sociale règne dans la société haïtienne




Étudiante:
SANTAMARIA Susana



II Cycle, 2012


La Transgression sociale règne dans la société haïtienne

Depuis la nuit des temps, la société impose des règles pour établirun ordre social que toutes les personnes doivent suivre et respecter, mais quand ces normes imposées sont brisées, on est jugé, discriminé et exclut du groupe. À cet égard, on se pose la question: la transgression sociale règne-t-elle dans la société haïtienne? D'un côté l'inceste, la fornication et le voyeurisme sont interdits tant socialement que religieusement et d'un autre côté la pratiqueculturelle et des traditions ancrées dans une société comme l’haïtienne acceptent quelques-uns de ces éléments comme une question des mœurs.

Premièrement l'inceste, contemplé comme la relation sexuelle entre membres de la même famille. Il est vu comme un tabou non accepté par les communautés; même encore, les personnes qui le pratiquent sont plus fustigées quand il s'agit des relations avec desmineurs. De sorte que cette infraction à la norme empêche le mode de vie des personnes qui mènent une relation incestueuse, puisqu'elles ne peuvent pas la vivre ouvertement sans être jugés par les 'autres'. Par exemple, la situation vécu par Zaza de 32 ans avec son neveu Olivier de 16 ans, est déjà une relation incestueuse car elle s'est poursuivie pendant deux ans, qui se termine avec la mort deTante Zaza. En fait, on constate le déclenchement de cette transgression quand tante Zaza pose la question à son neveu au moment où ils vont faire l'amour: « -Tu oublies que je suis ta tante?[1]...» Et bien, ils doivent aussi cacher leur relation face aux autres, Olivier déclare «... En sa présence on évitera tout regard, propos ou geste qui aurait pu nous trahir. J'étais le neveu bien élevé quitenait compagnie à la perle des tantes.» [2]

En deuxième lieu, la fornication est considérée, principalement dans le domaine religieux, comme une pratique impure et immorale entre deux individus non mariés; c'est-à-dire que si elle est commise étant mariées, elles sont doublement condamnées. On a l'exemple du juge Damoclès, un homme marié qui a perdu sa réputation de juriste à cause d'une aventureque, à la fin, ne s'est pas donné, mais qui, également a eu ses conséquences. Du point de vue religieux on a l'illustration de la situation d'Alain, lequel tombe dans le péché charnel doublement condamné par la religion qu'il professait. On en a la preuve, qui constate la critique faite par le prêtre à Alain et Roséna: “Vous êtes tous les deux dégoulinants de péchés et de mensonges. Vous veneztout droit de la fornication! Vous faites une paire de misérables fornicateurs!... Vous avez fait des cochonneries! [3]

Quant au voyeurisme, on peut mentionner que c'est la tendance d'une personne à regarder une autre dans son intimité, sans que celle-ci se rende compte; c'est-à-dire, espionner une personne dans sa nudité ou bien en ayant des relations sexuelles pour éprouver du plaisir, ceciest perçu pareillement comme une maladie. On signale la situation du prêtre de l'histoire de «Roséna dans la montagne», qui se levait pendant la nuit pour aller contempler Roséna dans sa chambre. De même, le juriste Damoclès, en sachant que Georgina se trouvait toute nue dans le jardin, il entre, la voit et lui parle; c'est à ce moment-là où Georgina crie de peur parce que quelqu'un est là. Eneffet, aux pages 80 et 81, l'auteur met en évidence cette situation: «Damoclès se glisse dans l'obscurité comme une couleuvre. Un bruit d'eau lui souhaite la bienvenue. Il s'arrête un moment pour s'orienter. Ses yeux tombent sur la silhouette de Georgina vue de dos...», «...Georgina Pierrilis tourne la tête et découvre le sombre brasier d'un homme à demi nu dans le jardin. Les cris de la jeune femme...