Power point

Blaise Fortune, 12 ans, a grandi dans le Caucase, avec Gloria Bohème à qui sa mère, Jeanne, l'a confié. Celle-ci lui a toujours promis qu'il retrouverait sa mère en France et qu'il connaîtrait des jours plus heureux. Aussi, lorsqu'il se retrouve à la frontière française après avoir traversé toutes sortes d'épreuves, au fond d'un camion, seul, sa douleur est indicible. Tam-Tam Je bouquine 2010.Blaise Fortune vit dans le Caucase avec Gloria Bohême, sa mère d'adoption. Cette dernière l'aurait trouvé lors du déraillement d'un train, dans les bras de sa véritable génitrice, une Française qui n’a pas survécu. Lorsque la guerre éclate, Blaise et Gloria tentent de rejoindre la France. Seul Blaise y parviendra…
On peut tenter de résumer ce riche roman avec deux thématiques et deux lignesdirectrices. Un premier axe d’actualité traite de l'exil pour fuir un pays en guerre, de la situation des clandestins (mineurs) en France. Un deuxième concerne la naissance, les origines. Les lignes directrices fondent, elles, l'atmosphère générale de l'histoire : ce sont l'optimisme et un jeu mensonge/vérité. Et c'est ainsi que Gloria parvient à assurer une vie douce au petit Blaise en lui évitant« d'attraper un désespoir » comme des poux, et que celui-ci arrive en France en répétant : « jemapèlblèzfortunéjesuicitoyendelarépubliquedefrancecélapurv

érité. », persuadé que sa mère habite au Mont-Saint-Michel. Le narrateur, devenu un jeune adulte français intégré, raconte son enfance au présent, avec la naïveté sensible qu’il avait à cet âge. Il se rappelle Koumaïl – le prénom qu’il utilisait enGéorgie -, son atlas vert et son catalogue imagé (certainement touristique) de la France, son errance à travers les frontières, les « arrangements » de Gloria pour qu'on accepte de les véhiculer. L’adulte récupère un recul sur ces aventures tragiques, notamment dans les dernières pages de retrouvailles, mais sans jamais juger Gloria. Les personnages sont chaleureux, simples, vrais : dans la lignéed'un Larmes de l'assassin ou d'un Pépites, Anne-Laure Bondoux nous émeut, nous attendrit, nous fait rire tout à la fois. Avec elle, on a envie de vivre intensément ! Elle a accompagné son livre d'un site Internet complet, interactif – c'est dire si la dame s'intéresse à son lecteur. Elle nous y parle de ses sources d'inspiration pour le roman (Blaise Cendrars figure en tête), mais aussi demanière très citoyenne des conditions d'accueil des immigrants en France...

Mon avis : (lu en avril 2009)
J’ai déjà lu "les larmes de l’Assassin" que j’ai beaucoup aimé et "Pépites" et j’attendais avec impatience de lire celui-ci. Je n’ai pas été déçu… J’ai a-do-ré !   
Ce livre est captivant, j’ai été prise par l’histoire de Koumaïl et Gloria, de leur périple du Caucase jusqu’en France. Avec sonregard d'enfant, Koumaïl nous raconte son histoire, il garde à tout moment l’espoir que la vie est belle et pleine de miracles. Gloria lui apprend qu’:« il y a un remède infaillible contre le désespoir : l’espoir »,  qu’il faut « mener sa vie en marchant toujours droit devant. Vers d’autres horizons » et qu’« il ne faut jamais désespérer du genre humain. Pour un homme qui te laisse tomber, tu entrouveras des dizaines d’autres qui t’aideront à te relever. »
Koumaïl était un petit bébé lorsqu’il a été sauvé du « Terrible Accident » par Gloria, il résume ce qu’il est par cette formule « jemapèlblèzfortuneéjesuicitoyendelarépubliquedefrancecélapur

vérité ». Il vit au Caucase et le pays entre en guerre, Koumaïl a 7ans et avec Gloria ils doivent partir. Ils subissent alors la faim, le froid,la peur de la milice. Ils vont faire de nombreuses rencontres durant ce long voyage : dans l’Immeuble, il y a Emil, Madame Hanska et Abdelmalik, puis c’est la fuite vers Souma-Soula avec comme voisins la famille Betov : Stambeck, Suki et Maya puis direction le port de Soukhoumi et c’est la rencontre avec Fatima, puis la traversée de la Russie, de l’Ukraine, de la Moldavie, et l’arrivée en...