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LE CHANGEMENT CLIMATIQUE, ETAT DES LIEUX.
Rojas Benítez Juan Antonio.
La genèse du discours sur le changement climatique débute avec les travaux du suédois Svanthe Arrhenius, qui influencé par les publications d’Horace-Bénédict de Saussure et Joseph Fourier, tenta en 1896 d’expliquer, par l’analyse de l’élément carbone dans l’atmosphère, l’origine des changements des températures passées. Huitdécennies durent s’écouler pour qu’en 1972, lors de la réunion du Club de Rome, l’idée d‘un épuisement des ressources naturelles vit le jour. La prise de conscience écologique a désormais évolué. En effet, les preuves scientifiques sont maintenant indéniables, le changement climatique accroît de façon exponentielle ses effets dévastateurs. Le sujet demande la plus grande attention de lacommunauté internationale. Depuis la signature du premier accord, le Protocole de Kyoto en 1997, jusqu'aux accords de Durban et des pourparlers préliminaires à la COP 18, les négociations se sont intensifiées. Malgré cela, la question se pose toujours: les faits scientifiques et la dynamique économique actuelle, permettent-ils de dire que nous sommes encore en mesure de bouleverser cette alarmantesituation? Cette travail a pour objectif de faire un bilan sur l’évolution du changement climatique à l’échelle mondiale, la situation actuelle et les conséquences engendrées, pour ainsi pouvoir établir un jugement de valeur au sujet de l’efficacité des négociations climatiques. Le plan de cette analyse se divisera en deux parties: une première partie qui s’attachera à montrer les conséquencesenvironnementales, économiques et humaines qui dérivent de ce phénomène, puis une deuxième partie qui centrera son attention sur l’état des lieux des négociations climatiques internationales, leur évolution, les résultats atteins et les enjeux à affronter à l’heure actuelle.
I. Impact naturel et bilan socioéconomique du changement climatique
A. Les faits scientifiques
L’essentiel de l’accroissementobservé sur la température moyenne globale depuis le milieu du XXème siècle est du à l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre (GES) anthropiques. Le dioxyde de carbone est le plus important des GES. D’autre part, le taux d’accroissement du forçage radiatif résultant de l’augmentation des niveaux de dioxyde de carbone, méthane et oxyde nitreux au cours de l’époque industrielle aété sans précèdent depuis plus de 10 000 ans. Le réchauffement climatique est mis en évidence par l’augmentation des températures moyennes mondiales de l’atmosphère et de l’océan, de la fonte généralisée des neiges et des glaces, et de l’élévation du niveau moyen mondial de la mer. A titre d’exemple, la période 1995-2006 figure comme la plus chaude depuis l’enregistrement de la température de l’air en1850. Les observations effectuées depuis les années 1960 montrent que la température moyenne des océans du monde a augmenté jusqu’à des profondeurs d’au moins 3 000 mètres, entraînant la dilatation de l’eau de mer et contribuant ainsi à la montée du niveau des mers. En effet, le niveau mondial moyen de la mer s’est élevé à une vitesse moyenne de 1,8 mm par an entre 1961 et 2003. Les pertes desnappes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique ont contribué à ce phénomène. Des tendances à long terme entre 1900 et 2005 ont été observées dans le volume des précipitations sur beaucoup de grandes régions. Des précipitations plus violentes ont lieu à l’est de l’Amérique du Nord et de l’Amérique du Sud, au nord de l’Europe et en Asie du Nord et centrale. En revanche, on constate un assèchementdans le pourtour méditerranéen, au Sud de l’Afrique et dans certaines parties du Sud de l’Asie. Au niveau de la surface les vents d’ouest de moyenne latitude se sont renforcés dans les deux hémisphères depuis les années 1960. Si cette tendance continue 
 les écosystèmes seront tout particulièrement affectés, 15% à 40% environ des espèces sont potentiellement en danger d’extinction après un...