Macroéconomie

P.62 :
Etape 1 : Composition du panier de biens :
coupe de cheveux
petits suisses
Quantités mensuelles : 2 coupes de cheveux et 50 petits suisses.

En moyenne, les agents de l’INCE font 160 000 relevés de prix mensuels dans plus de 100 agglomérations pour déterminer les niveaux moyens des prix
Ils vont uniquement dans les villes dont le nombre d’habitants est supérieur à 2000.
Ilsessayent de faire en sorte que tous les circuits de distribution soient représentés.

Etape 2 :
Prix de la coupe Prix d’un petit Suisse
Avril 15 1
Mai 15 1,1
Juin 16 1,1
Etape 3 :
Avril : 2*15+50=80€
Mai : 2*15+55=85€
Juin : 2*16+55=87€

Etape 4 : Choix de la période de base et calcul de l’indice
Si je choisis Avril comme période de base, je vais pouvoir calculer l’IPC :〖IPC〗_t=〖Valeur de mon panier〗_t/〖Valeur du panier〗_(période de base) ×100
Avril → 100
Mai → 85/80*100=106,25
Juin → 87/80*100=108,75

Etape 5 : Calcul du taux d’inflation :
Mai ⇒〖Taux d'inflation〗_Mai (106,25-100)/100=6,25%
Juin⇒ 〖Taux d'inflation〗_Juin (108,75-106,25)/100=2,35%

Le taux d’inflation calculé à partir de l’IPC correspond bien au taux de croissance du prix du panier deconsommation. En France, on calcule généralement deux indices des prix à la consommation :
le premier porte sur la consommation d’un ménage urbain dont le chef de famille est ouvrier ou salarié au smic et cet indice sert à la revalorisation du smic
le deuxième est sur l’ensemble des ménages (il est intéressant de voir les écarts entre les deux indices)
Pour mesurer l’évolution des prix et seulementl’évolution des prix il est important de figer la composition de notre panier néanmoins, les modes de consommation changent au cours du temps et le panier de consommation représentatif des années 60 n’est évidemment plus du tout représentatif de la consommation actuelle.
Par exemple, en pourcentages de la consommation totale d’un français moyen, l’alimentaire représentait 26% en 1970 du panier deconso d’un français moyen.
En 1996 ce n’est plus que 17,8%. En revanche, le logement représentait 15% en 1970 et 22% en 1996. Ces deux postes restent les plus importants de la consommation française.
La santé est passée de 7 à 10% entre 1976 et 1996.
Les agents de l’INC doivent donc arbitrer entre d’un côté ne pas trop changer souvent la composition du panier afin d’étudier l’évolution desprix et de l’autre : changer suffisamment souvent cette composition pour que le panier continue à rester représentatif de la population française.
Au delà de ce point, le calcul de l’IPC pose de nombreux problèmes lorsque l’on veut l’utiliser pour mesurer l’évolution du pouvoir d’achat :
le problème de substitution : imaginons dans notre exemple que notre français moyen est absolumentindifférent entre manger des petits suisses ou du fromage blanc. On voit qu’à partir du moi de mai, le prix du petit suisse augmente mais peut-être que le prix du fromage blanc est resté constant. Si tel est le cas, notre ménage peut substituer dans son panier des fromages blancs aux petits suisses. Au moi de mai, le pouvoir d’achat de notre consommateur reste donc inchangé puisqu’il considère que mangerdes petits suisses ou du fromage blanc c’est la même chose alors que avec notre indice, on mesure une baisse du pouvoir d’achat.
Le problème de l’introduction de nouveaux produits : lorsqu’un nouveau produit apparaît sur le marché, on peut bien sur décider d’ignorer ce nouveau produit (dire qu’il ne nous intéresse pas) mais on peut aussi décider de l’acheter. Dans ce cas, l’achat de ce nouveauproduit leur procure un supplément de satisfaction qui est interprété comme une augmentation du pouvoir d’achat des ménages, en effet, avec le même salaire, ils obtiennent une satisfaction supérieure grâce à quelque chose qui n’existait pas avant. Néanmoins, puisque le panier de consommation est figé dans le calcul de l’IPC, l’IPC sous-estime alors le pouvoir d’achat des ménages. Donc...