Memoria Educacion Sostenible

Introduction.
Actuellement, les pays du tiers monde, partagent tous un objectif commun : Celui d’arriver au développement économique. Mais, que veut vraiment dire ce concept? Originellement il a été relié à celui de croissance économique, prenant ainsi le PIB et PNB par tête comme des bons indicateurs pour mesurer le niveau de développement d’un pays. Cependant cette approche est matérialisteet surtout quantitative. Des problèmes tels que la pauvreté, la discrimination ou le chômage ont été souvent laissés de côté. Ce n’est que pendant les années 1960’ et 1970’, après la période des booms économiques qu’on a remarqué que quelques pays ayant affiché des taux de croissance élevés pendant plusieurs années ont présenté des problèmes de pauvreté de masse et hausse des inégalités de revenus(c’est le cas par exemple des conséquences du miracle brésilien, 1968-1973). La science économique a donc cherché à mieux expliquer les phénomènes de croissance et trouver des indicateurs plus accablants. Des nouvelles théories de croissance « endogène » sont apparues, telles que la théorie du capital humain (Gary Becker, 1964) qui indique que les variables telles que la population et latechnologie ne permettent pas d’expliquer exhaustivement le phénomène de croissance/développement et met les talents, aptitudes, et expériences en tant que facteurs de production macroéconomique. Soit disant, il remarque l’importance de la formation académique dans le processus productif. Amartya Sen (prix Nobel d’économie 1998) dit que « la croissance économique ne peut pas être raisonnablementconsidérée comme une fin en soi même. Le développement doit prendre en compte l’amélioration des vies que nous menons et des libertés dont nous jouissons ». Il consacre une grande partie de son travail à l’analyse des facteurs santé, inclusion sociale et éducation puis crée en 1990 avec le PNUD l’indicateur de développement humain (IDH), cherchant à améliorer cette définition de développement. Ceci dit,la définition n’est pas encore achevée sachant qu’en 2008 N. Sarkozy a convoqué la commission Stiglitz pour créer des nouveaux indicateurs mesurant le développement, mais le rapport est resté assez général et pas concluant. En 1972, dans une conférence de l’ONU à Stockholm nait le concept de développement durable, qui se définit comme « un développement qui répond au besoin du présent sanscompromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs », On relie l’écologie et l’économie, mais aussi l’équité sociale. Bref, le monde c’est centré sur des problèmes allant au-delà du simple progrès matériel, et il existe un consensus dans le fait qu’un accent sur l’éducation est nécessaire pour arriver au développement tel qu’il est vu maintenant. Le rôle de l’éducation dans lechemin vers le développement durable est bien clair, il s’agit dans sa première phase d’une conscientisation et une formation visant l’acquisition des habitudes et connaissances qui permettraient aux individus de vivre en harmonie avec l’environnement, de jouir d’une meilleure santé et de s’intégrer socialement. Au niveau de l’éducation supérieure on peut même parler d’innovations technologiques quipermettent de concrétiser les démarches et modifier les processus productifs pour ainsi arriver à une action réelle. De toute façon il est clair qu’il s’agit d’idées qu’il est important d’enseigner car pour réussir un changement global, il faut commencer par l’individu, soit disant, il faut donner les instruments nécessaires à chaque individu pour qu’il puisse mieux percevoir le fonctionnementdes systèmes et leurs conséquences. De plus, l’éducation est un vecteur de diminution de la pauvreté et d’inclusion sociale, c’est peut-être la base même du développement durable car on parle vraiment « des générations futures ». A. Smith l’avait déjà remarqué en 1776 : « un peuple instruit et intelligent est toujours plus décent dans sa conduite et mieux disposé à l'ordre, qu'un peuple ignorant...