Politique Internationale

1. Quel est l’apport de l’histoire dans la réflexion sur la politique internationale ?

L’étude de la politique internationale débute à l’Antiquité. On peut citer L’Histoire de la guerre du Péloponnèse par Thucydide. Dans cet ouvrage, Thucydide relate les guerres qui opposent Spartes et Athènes. Ce qui est important dans cet ouvrage, est le fait que Thucydide pose les bases de la real politik,il aborde les faits avec un certain pessimisme, souligne l’absence de gouvernement mondial, la menace de guerre plane toujours. Cet ouvrage est également important parce qu’il raconte de manière réaliste, et non pas mythologique.
L’histoire constitue donc l’un des premiers moyens d’aborder la question des relations internationales. L’historiographie royale est le fait que l’histoire est rédigéepar un petit groupe de lettrés, et qu’ils ne le font pas de manière objective, mais bien pour se mettre en valeur, ou mettre en valeur le prince. Ce dernier cherche à faire des écrits historiques des monuments à sa gloire. On peut donc douter de la véracité de ces écrits. L’historiographie devient nationale au XIXe siècle. Ce n’est plus un monarque qui dirige des sujets, mais une nation qui veutprendre en charge son destin. La nation n’est cependant pas donnée d’emblée, c’est pourquoi il faut trouver des éléments communs qui rassembleront les gens pour former une nation : des drapeaux, des hymnes, des costumes folkloriques… L’historiographie nationale y contribue aussi. Elle est enseignée dans les écoles et fait la part belle aux batailles mythiques, exemple du mythe napoléonien. Le seulintérêt de cette histoire-bataille c’est l’état.

2. Quel est l’apport du droit international et de la philosophie politique dans la réflexion sur la politique internationale ?

Les juristes s’intéressent beaucoup à la politique internationale. Il est possible de retrouver des tentatives de législation des relations internationales très loin dans le temps. Il est parfois appelé le droit desgens (jus gentium) cf. Antiquité. Egalement durant le Moyen Age, où le monde de la chrétienté regrette la division entre catholiques et protestants. C’est à cette époque qu’apparaissent le jus in bello et le jus ad bellum (qui reprend toutes les conditions pour pouvoir déclarer la guerre, à savoir qu’un acte de guerre doit être signé par le souverain etc.). La fragmentation des états renforcent ledroit international (questions de guerre et de paix, rôle des ambassadeurs etc.).
Les philosophes se sont également penchés sur la politique internationale, et particulièrement sur les questions de guerre et de paix. Cette pensée prend son essor avec les traités de Westphalie, qui mettent fin à la guerre de trente ans ayant opposé les catholiques et les protestants. Les catholiques voulaientconserver l’autorité du pape qui était supranationale et les protestants voulaient s’émanciper de cette tutelle. En définitive, le souverain décidera de la religion de son pays, de sa région. Il sort aussi de ce principe que le souverain fait ce qu’il veut dans ses frontières, et qu’il ne peut y avoir ingérence. C’est donc à cette époque que de nombreux pamphlétaires philosophes vont s’exprimer sur lesquestions de guerre et de paix, de guerre juste.

3. Quel est l’apport de la géopolitique dans la réflexion sur la politique internationale ?

A partir du discours descriptif des géographes s’est développée une série d’approches cherchant à greffer un discours de « sciences humaines » sur des considérations spatiales. Ce discours visait à comprendre les lois que l’espace impose aux groupessociaux (exemple le lebensraum). Il contient de nombreuses allusions au darwinisme social. Dans ce contexte, la paranoïa et la conquête son prépondérants. L’autre n’est vu que comme un ennemi. On peut citer MacKinder, qui craint que la Grande-Bretagne ne se retrouve face à une alliance de l’Allemagne et de l’Union Soviétique. On peut également citer Haushofer qui veut rassembler toutes les...