Bachiller

La région urbaine de Marseille – Aix-en-Provence

© ESA, distribution Eurimage - Geosys, traitements GEOSYS et GEOMÉDITERRANÉE

SIGLES
ATR CA CC CU CV DGCL EPCI RUM SAN SIVOM SIVU TPU

ET ABRÉVIATIONS DU CHAPITRE
Administration territoriale de la République Communauté d’agglomération Communauté de communes Communauté urbaine Communauté de villes Direction générale des collectivitéslocales Etablissement public de coopération intercommunale Région urbaine de Marseille – Aix-en-Provence Syndicat d’agglomération nouvelle Syndicat intercommunal à vocation multiple Syndicat intercommunal à vocation unique Taxe professionnelle unique

4 ATLAS DES MÉTROPOLITAINS Le territoire - Janvier 2002 ©

Les

mécanismes

de

débordement

propres aux grandes villes ont d’autant plusd’ampleur que celles-ci sont importantes. L’agglomération de Marseille – Aix-en-Provence, désormais au second rang national, constitue un vaste ensemble urbain qui structure un territoire au-delà de ses limites. Sous le double effet de l’étalement urbain et de la polarisation par l’emploi, les agglomérations et les communes rurales limitrophes sont entrées dans sa mouvance. L’ensemble dessine un vastebassin d’emploi et d’activité de près de deux millions d’habitants. L’émergence de ce nouveau territoire, « métropole » ou « région urbaine », est aussi liée au bouleversement de l’espace temps et de la mobilité : il correspond à l’échelle des pratiques quotidiennes. Ce premier chapitre est consacré à la description du périmètre. Il explique comment les effets conjugués de la polarisation parl’emploi et de l’étalement urbain ont participé à la restructuration du territoire. Cette organisation spatiale a trouvé un prolongement institutionnel à travers la refonte du paysage intercommunal. En effet, longtemps en retrait, la région urbaine de Marseille – Aix-enProvence est entrée de plain-pied dans l’intercommunalité au cours des années 90.

© ATLAS DES MÉTROPOLITAINS Le territoire - Janvier2002

5

Les déplacements domicile-travail, toujours plus nombreux et plus longs, participent à la structuration du territoire. Ils suscitent l’étalement urbain. L’attraction des communes par l’emploi dessine un vaste bassin de vie et d’activité de près de deux millions d’habitants. Comptant 139 communes, la région urbaine s’étend de la plaine de la Crau à l’ouest, au Luberon au nord etjusqu’à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume à l’est.
Observée depuis plus de 15 ans par de nombreux experts, la métropole reste un enjeu majeur de développement de la région urbaine qui s’étend autour de Marseille, d’Aix-en-Provence et de l’étang de Berre. Elle concerne également l’ensemble de la région ProvenceAlpes-Côte d’Azur dans sa vocation à être une région d’échanges, entre Espagne et Italie, au cœurdu sud de l’Europe. Trois raisons poussent aujourd’hui à proposer un éclairage complémentaire, fruit d’une collaboration entre urbanistes, aménageurs et statisticiens : - les lois récentes d’aménagement du territoire ont favorisé l’émergence de nouvelles structures de coopération intercommunale. Ces dernières ont besoin, au moment où elles se mettent en place et notamment dans le cadre del’élaboration des SCOT, d’un état des lieux le plus complet possible de leur territoire et de celui qui les entoure, à une échelle qui permette d’en lire le fonctionnement ; - l’information statistique s’est enrichie et renouvelée ces dernières années avec la réalisation d’enquêtes sur la mobilité des résidents, l’utilisation statistique plus systématique de fichiers exhaustifs administratifs et fiscaux et,surtout, les résultats complets du recensement général de la population de mars 1999. Le panorama que ces informations permettent de dresser répond à nombre de questions en même temps qu’il en suscite d’autres pour l’avenir ; - l’étude des mobilités définit l’axe majeur de cet atlas métropolitain. En effet, la mobilité des résidents, celle des personnes actives, mais aussi celle des...