Les pensées de pascal

Les pensées de Pascal, 1662
Genèse de l’œuvre :
Ensemble de fragments dénichés au lendemain de la mort de Pascal (certains disent cousus dans sa veste)
Notes personnelles sur des sujets divers ou des méditations scientifiques
Fragments classées par plusieurs éditeurs
Nota Bene : édition à disposition de Léon Brunschvicg et explications avec numérotation Lafuma
Eléments biographiques deBlaise Pascal (1623-1662) :
Naissance à Clermont Ferrand
Génie scientifique précoce (redécouvre seul des propositions d’Euclide, à 16 ans propres recherches sur les coniques, recherches sur le vide et l’équilibre des fluides)
Expérience mystique à Port-Royal : disciple de Jansénius, d’où les jansénistes
Pensées adressées au libertin, au mondain septique mais aussi à l’esprit fort (libertinimprégné du rationalisme du XVII°)
Originalité de Pascal : dissocier le problème de la justice personnelle en la faisant dériver du processus de justification par la relation de l’homme à Dieu, du problème de la justice profane, lié aux institutions humaines dont il perçoit l’autonomie.
Problématique : La raison peut-elle nous aider à tenter de définir la justice à défaut de pouvoir la connaitre, dumoins dans l’ordre des choses humaines où le changement déstabilise jusqu’aux lois que l’on croyait pérennes ?
1. L’homme et sa condition
2.1. Les deux infinis et la disproportion de l’homme 72
2.2.1.1. L’univers est la figure physique de l’infini métaphysique
L’infini de l’univers sentiment de démesure
Qu’est-ce-que l’homme dans l’infini ?
2.2.1.2. Lacontemplation des deux infinis et la place de l’homme dans l’univers
Contemplation de l’immensité de la nature
La surabondance naturelle du réel outrepasse tous les pouvoirs de représentation humains.
« Nous avons beau enfler nos conceptions au-delà des espaces imaginables, nous n’enfantons que des atomes, au prix de la réalité des choses »
L’immensité du réel déborde le pouvoir d’appréhension desfacultés humaines finies.
Qu’est-ce-que l’homme dans l’infini ?
Entre l’infiniment grand et l’infiniment petit, l’homme est englouti et s’aperçoit du caractère relatif des grandeurs qui lui sont proportionnées.
 « Car enfin, Qu’est-ce-que l’homme dans la nature ? »
« Néant à l’égard de l’infini »
2.2.1.3. L’impossible connaissance du monde infini : les limites inesquivablesPrésomption qu’il ya à vouloir déjouer la finitude incommensurable avec l’infini
« Comprendre le principe des choses par une présomption aussi infinie que leur objet », présomption = orgueil enflant démesurément la croyance dans les possibilités pourtant finies de l’homme
Inachèvement structurel des sciences du fait de l’infinité de leur objet
L’achèvement et la clôture des sciences sontstructurellement impossibles du fait de l’infinité et du caractère fuyant de leur objetconnaissance finie du cosmos infini et complexe
Nécessité d’une capacité infinie tant « pour aller du néant jusqu’au tout »
En parlant des deux extrémités de la chaine de l’incompréhensible (infini petit et grand) : «  l’un dépend de l’autre, et l’un conduit à l’autre », «  ces extrémités se touchent et se réunissent àforce de s’être éloignés, et se retrouvent en Dieu, et en Dieu seulement »
2.2.1.4. La structure paradoxale de la réalité : l’union des contraires
Structure du réel infiniment paradoxal : c’est dans la conjonction des contraires que réside le mystère de la réalité.
2.2. Impératif de la connaissance de soi comme être fini
2.3.1.5. Entre les deux infinis, le milieu seulnous est échu de partage
Statut frappé de cette finitude constitutive
Nous nous situons à l’intérieur des seuils précis de sensibilité et d’intelligence au-delà desquels plus rien n’est perceptible et intelligible : «  c’est ce qui nous rend incapables de certainement voir et d’ignorer absolument »
2.3.1.6. L’impossible fondement de la connaissance
«  Nous voguons sur un...